Les questions suivantes permettent de détecter les risques qui peuvent se présenter en pratique. Chaque réponse positive traduit un risque potentiel pour l’organisation du travail.

Tâches

  • Certaines tâches nécessitent-elles de travailler longtemps ou de manière répétitive dans une position inconfortable ?
  • Certaines tâches sollicitent-elles de manière répétitive ou prolongée les muscles et les tendons (utilisation de la force) ?
  • Certaines tâches se prolongent-elles au point d’entraîner une charge physique ponctuelle ?
  • Certaines tâches prolongées empêchent-elles de changer de position ?
  • Peut-on qualifier le contenu de certaines tâches d'ennuyeux ou de monotone ?
  • L’alternance entre les différentes tâches est-elle insuffisante ?
  • Le contenu de certaines tâches manque-t-il d'attractivité aux yeux des personnes chargées de les assumer ?
  • Existe-t-il des tâches pour lesquelles l’opérateur n’a pas suffisamment de contrôle sur la manière dont celles-ci doivent être exécutées ?
  • Existe-t-il des tâches pour lesquelles la vitesse d’exécution est imposée par une machine ou par le niveau d’avancement d’un collègue ?
  • Le règlement laisse-t-il trop peu de marge de manœuvre pour organiser soi-même le travail ?
  • Existe-t-il des fonctions englobant des tâches insuffisamment variées et peu intéressantes ?
  • Existe-t-il de nombreuses tâches trop complexes ou présentant un niveau de difficulté trop élevé pour la personne chargée de les exécuter ?
  • Arrive-t-il que deux tâches soient exécutées simultanément, augmentant donc le risque d’erreur ?
  • Existe-t-il des tâches nécessitant d’emmagasiner des informations nombreuses et/ou peu claires ?
  • Existe-t-il des tâches nécessitant une attention permanente (veille) et n’offrant aucune possibilité de pause ?
  • Existe-t-il des tâches pour lesquelles le traitement de l’information est susceptible d’être perturbé par l’environnement (bruit, visiteurs...) ?

Organisation du travail

  • Le rythme de travail ou la pression imposée par les délais est-il (elle) trop élevé(e) ?
  • Les travailleurs font-ils l’objet d’un contrôle permanent par rapport à la vitesse de leur travail ?
  • Les travailleurs font-ils l’objet d’un contrôle permanent par rapport à la qualité de leur travail ?
  • Les tâches forment-elles un ensemble insuffisamment cohérent ?
  • Les responsabilités confiées aux travailleurs sont-elles insuffisantes ou trop élevées ?
  • Existe-t-il des pics de charge en matière de pression du travail ?
  • Le temps de pause est-il insuffisant ?
  • Le temps de récupération physique et mental est-il insuffisant ?
  • Les horaires ne tiennent-ils pas suffisamment compte de la récupération des personnes concernées ?

Soutien social

  • Les possibilités d’apprentissage offertes par le travail sont-elles insuffisantes ?
  • Les formations nécessaires pour acquérir les connaissances et l’expérience requises sont-elles insuffisantes ?
  • La communication est-elle insuffisante ?
  • Le style de la direction est-il inadapté ?
  • L’ambiance entre collègues laisse-t-elle à désirer ?

Source : R. Op De Beeck, F. Willems, J.P. Demaret, F. Gavray, Ergonomie, Cursustekst bij de opleiding Adviseur Ergonomie van Prevent, Prevent, 2009

  • Ergonomie - Publications

    Guides Déparis (SPF Emploi – Belgique)

    Les guides Déparis (SOBANE), permettent d’aborder l’ensemble d’une situation de travail, de manière participative, en se basant sur l’activité réelle de travail, afin de déterminer des actions permettant d’améliorer les conditions de travail. Il s’agit d’outils permettant d’initier une démarche ergonomique.

    Sur le site Sobane.be : les guides Déparis

  • Ergonomie - Réglementation

    Ergonomie au travail et prévention des troubles musculosquelettiques (TMS)

    La loi sur le bien-être au travail impose à l'employeur de promouvoir le bien-être de ses travailleurs lors de l'exécution de leurs tâches (Loi du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs lors de l'exécution de leur travail (PDF, 597 KB)).

    La règle générale prévoit que l'employeur doit élaborer une politique de prévention qui tienne compte de l'ergonomie dans tous les domaines du bien-être au travail. Ainsi, le code du bien-être au travail définit l'ergonomie au travail comme l’approche visant à adapter le travail (tant le poste de travail que l'environnement de travail) à l’humain, en tenant compte de ses caractéristiques physiques, mentales, psychiques et sociales (par exemple l'âge, l'état de santé physique et mentale, etc.). Cette approche doit être appliquée à tous les domaines du bien-être au travail (article I.1-4, 31° du code).

    A cette fin, l'employeur peut bien entendu se faire assister par le conseiller en prévention interne, mais également par le conseiller en prévention -ergonome spécialisé qui remplit les conditions visées à l'article II.3-30, §1er, 3° du code en ce qui concerne le diplôme de base, la formation complémentaire spécialisée et l'expérience pratique utile requise en tant que conseiller en prévention- ergonome.

    Le livre VIII du code établit le cadre général de l'ergonomie au travail et de la prévention des TMS (titre 1), ainsi que des règles spécifiques pour la prévention des TMS liés à certaines activités, telles que le travail sur écran (titre 2), la manutention manuelle de charges (titre 3) et les sièges de travail et/ou de repos pour le travail en position debout (titre 4).

    Il existe différentes obligations générales en matière d’ergonomie au travail et de prévention des TMS. L’employeur doit :

    • Prendre en compte l'ergonomie dès la conception des postes de travail et veiller à ce que le travail soit adapté aux capacités physiques des personnes et à ce que tout excès de fatigue professionnelle (physique ou mentale) soit évité (article VIII.1-1, §1er du code).
    • Réaliser des analyse des risques musculosquelettiques au travail (article VIII.1-1, §2 du code) et mettre en place de mesures de prévention appropriées sur base de cette analyse de risques (art. VIII.1-3, §1er du code). Les résultats de l'analyse des risques et les mesures de prévention doivent être inclus dans le plan global de prévention et, le cas échéant, dans le plan d'action annuel (art. VIII.1-4 du code).
    • Former et informer les travailleurs sur l'ergonomie au travail et la prévention des risques musculosquelettiques (art. VIII.1-5 du code).

    Le Code sur le bien-être au travail contient des chapitres qui traitent notamment des vibrations, de la manutention manuelle de charges, des équipements de travail, du travail sur écran et des sièges de travail et de repos.

    Une large explication de cette législation se trouve sur le site Internet du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale :

    Nouvelle réglementation sur l’ergonomie et la prévention des TMS (2024)

    Le 27 mai 2024, la Direction générale Humanisation du Travail (DG HUT) du SPF Emploi a organisé un webinaire concernant la nouvelle législation sur l'ergonomie et les troubles musculosquelettiques (TMS), qui est entrée en vigueur le 25 mai 2024.

    Regardez la vidéo du webinaire sur la chaîne YouTube du SPF Emploi:

    Cette vidéo est hébergée par un service tiers (YouTube). Vous devez accepter les cookies de cette source pour afficher la vidéo.

    Vous pouvez également visionner la vidéo à l'adresse suivante : https://youtu.be/Mr6_Y3nMJNI.

    Normes européennes

    Différentes normes européennes intègrent des aspects liés à la charge physique. Quelques exemples de normes :

    La norme ISO 11228 "Ergonomie – Manutention manuelle" propose des lignes directrices concernant la manutention manuelle des charges. Les trois volets de cette norme abordent des aspects spécifiques : "Manutention verticale et horizontale" (partie 1 - 2003), "Actions de pousser et tirer" (partie 2 - 2007) et "Manipulation de charges faibles à fréquence de répétition élevée" (partie 3 - 2007).

    Autres normes intéressantes :

    • EN 547 : Sécurité des machines – mesures du corps humain
    • EN 614 : Sécurité des machines – principes ergonomiques de conception
    • EN 894 : Sécurité des machines – spécifications ergonomiques pour la conception des dispositifs de signalisation et des organes de service
    • EN 29241 : Exigences ergonomiques pour travail de bureau avec terminaux à écrans de visualisation (TEV)

    Dans la pratique, les experts en ergonomie confrontent les situations de travail concrètes aux différentes normes en vigueur. Ces normes peuvent également servir de source d’information pour les non-initiés de par les listes de contrôle claires qu’elles proposent.

  • Questions parlementaires

  • 56000876C Chambre - Le travail faisable et le respect d'un poids maximum pouvant être soulevé manuellement

  • 21608 Chambre - Le poids maximum autorisé pouvant être soulevé par les travailleurs