Tout travailleur qui occupe un poste de sécurité, un poste de vigilance ou qui exerce une activité à risque défini est soumis à la surveillance de la santé.
Attention : le risque de contracter une MST (différentes MST sont reprises dans la liste des agents biologiques du code du bien-être au travail) ne pourra jamais être totalement exclu pour les travailleurs du sexe. En outre, une grande partie des travailleurs du sexe exercent également leurs fonctions la nuit et risqueront d'être victimes de violences ou de comportements transgressifs de la part de leurs clients, ce qui peut entraîner un stress psychosocial accru. Tous ces facteurs impliquent que les travailleurs du sexe devront faire l'objet d'une surveillance médicale obligatoire afin de contrôler leur état de santé (physique et mental).
Tout travailleur qui occupe un poste nécessitant une surveillance de la santé doit faire l'objet d'une évaluation préalable de sa santé lors de son entrée en service et avant d'être effectivement occupé à ce poste. Ensuite, et dans tous les cas après 12 mois, ce travailleur est soumis à une évaluation périodique de santé afin de vérifier sa sensibilité au risque spécifique auquel il a été exposé. Par la suite, le travailleur sera soumis à la surveillance de la santé périodique, selon la fréquence fixée dans le code du bien-être au travail en fonction du risque auquel il est exposé.
Attention : pour les risques susmentionnés auxquels les travailleurs du sexe peuvent être exposés dans l'exercice de leurs fonctions, l'annexe I.4-5 du code prévoit la fréquence suivante :
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Risque |
Fréquence de l’évaluation de santé périodique (X) |
Fréquence des actes médicaux supplémentaires intermédiaires |
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Exposition aux agents biologiques qui :
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Tous les 24 mois |
X + 12 mois |
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Travail de nuit sans risques particuliers |
Tous les 36 mois |
/ |
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Exposition accrue aux risques psychosociaux au travail |
Tous les 24 mois |
X + 12 mois |
Attention : le conseiller en prévention-médecin du travail peut donc dépister les MST dans le cadre de la surveillance périodique de la santé. Actuellement, le code prévoit que ce dépistage est effectué une fois par an (à la suite de l'évaluation périodique de la santé et également dans l'intervalle). Cependant, spécifiquement pour les travailleurs du sexe (parce qu'il s'agit d'un groupe vulnérable), le conseiller en prévention-médecin du travail peut augmenter de façon permanente la fréquence de l'évaluation de santé et/ou des actions intermédiaires, ou, en réponse à un incident sur le lieu de travail (préservatif déchiré, client avouant avoir retiré le préservatif pendant l'acte sexuel, viol, etc.), augmenter temporairement la fréquence jusqu'à ce qu'il établisse que le risque est maîtrisé (par exemple parce qu'aucune infection n'a été détectée après la période d'attente prévue pour certaines MST spécifiques).