La connaissance des caractéristiques des prions est un atout pour l'élaboration d'une politique de prévention relative aux agents biologiques. Cette connaissance nous permet de prendre les mesures adéquates pour limiter l'exposition des travailleurs aux prions. C'est pourquoi cette section aborde succinctement les caractéristiques générales des prions, leur impact sur l’homme, les sources possibles d'infection et les moyens pour les identifier sur le lieu de travail.
Vous trouverez ci-dessous in tableau récapitulatif sur les prions avec une explication succincte des caractéristiques générales, de la relation avec l'être humain, des différents types de réservoirs et des techniques d'identification et de mesure sur le lieu de travail. En cliquant sur les liens dans la colonne de gauche du tableau, vous serez dirigé vers la rubrique correspondante avec l'explication en détail.
Prions |
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Les prions sont des protéines susceptibles d’induire une forme pathogène par une mauvaise conformation ou un mauvais repliement. La forme pathogène, par contact, peut entraîner des variantes normales des mêmes protéines à prendre la forme repliée, ce qui provoque une accumulation dans le cerveau de la forme pathogène et des maladies neurodégénératives. Les prions sont extrêmement petits et peuvent résister à des techniques de neutralisation qui rendent d'autres agents pathogènes inoffensifs. |
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Les maladies à prions se distinguent par leur capacité à se manifester sous forme de maladies infectieuses/acquises, de maladies héréditaires ou sporadiques. Toutes les formes de maladies à prions entraînent une accumulation de protéines malformées dans le cerveau. Cela entraîne un dysfonctionnement neuronal, une dégénérescence et la mort. |
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Les prions proviennent de protéines que l'on trouve fréquemment dans l'organisme des animaux et qui sont responsables de diverses maladies et processus biologiques. La transmission des prions peut se faire par différentes voies selon la maladie à prions concernée. L'apparition de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), connue sous la maladie de la vache folle, dans les années 90, a démontré que les prions peuvent être transmis de l'animal à l'homme. Bien que les maladies humaines à prions ne soient pas infectieuses comme le sont les virus ou les bactéries, elles peuvent être transmises d'une personne à l'autre dans certaines circonstances, en cas de cannibalisme rituel ou de procédures médicales, par exemple. |
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Les prions n'ont pas de génome et les méthodes basées sur l'analyse de l'ADN ne sont donc pas applicables. Les techniques d'identification comprennent des essais biologiques sur des animaux de laboratoire, la culture cellulaire in vitro, des essais immunologiques et la spectrométrie de masse. De plus, des tests spécifiques tels que le real-time quacking induced conversion (RT-QuIC) et le protein misfolding cyclic amplification (PMCA) sont utilisés. |
Des informations sur les différents mécanismes de transmission entre le réservoir/la source et l'hôte figurent dans la section Exposition des travailleurs aux agents biologiques .