Des études récentes ont montré que le principal mode de transmission est l'exposition par voie aérienne à des agents pathogènes (respiratoires), tels que des virus ou des bactéries. L’exposition à des aérosols en suspension dans l'air joue un rôle clef. Ces études soulignent également que la transmission par gouttelettes (mécanisme «droplet»), est nettement moins important dans de nombreuses situations. Ce mécanisme de droplet consiste en gouttelettes projetées, puis retombant relativement rapidement, formées par la personne contaminée lorsqu'elle parle, tousse ou éternue, qui contiennent des agents pathogènes et atterrissent sur (les membranes muqueuses de) la bouche, les yeux ou le nez d'une personne non contaminée. De plus, une étude récente souligne que le mécanisme droplet n’est pertinent que lorsque les gouttelettes ont une taille supérieure à 100 micromètres et que les personnes se trouvent à moins de 0,2 mètre en parlant ou à moins de 0,5 mètre en toussant. Plus les gouttelettes exhalées sont petites, plus la transmission aérienne devient importante. Ces études remettent en cause le paradigme dominant selon lequel le mécanisme droplet est la principale voie de transmission des agents pathogènes (respiratoires), en mettant en avant l'importance de l'exposition aérienne via les aérosols et la nécessité de mesures préventives appropriées, telles qu’une bonne ventilation.
Les aérosols contenant des agents pathogènes sont générés par une personne infectée lors d’activités respiratoires, ce qui les fait expirer et se propager dans l’environnement. Ils peuvent être inhalés par un hôte potentiel et causer une infection, après quoi cette personne infectée peut ensuite propager ces agents pathogènes de la même manière. Contrairement aux gouttelettes, qui tombent presque immédiatement au sol, les aérosols peuvent rester en suspension dans l’air pendant des heures et se propager à plusieurs mètres de la personne infectée qui les expire. Le risque d’infection est le plus élevé lorsque la personne infectée est à proximité de l’hôte potentiel, car la concentration d’aérosols, et donc d’agents pathogènes, y est la plus élevée. Adapté de Wang et al. 2021.