Pour le 1er avril 2010, toutes les entreprises belges devront disposer d'une politique préventive en matière d'alcool et de drogues. Dexia n'a pas attendu pour agir et a instauré il y a quelque temps une politique en matière d'alcool.
En 2004, le service social a proposé de développer une politique en la matière, principalement pour aider les travailleurs ayant des problèmes d'alcool. La politique devait être en priorité curative et non répressive. Le service social, le service médical interne, le service de prévention interne et externe ainsi que le service du personnel ont élaboré ensemble une note décrivant la méthodologie et les objectifs.
Groupe de travail
L'étape suivante s'est concrétisée dans la création d'un groupe de travail “Addictions” rassemblant des responsables syndicaux, des infirmiers, des médecins du service médical interne et le conseiller en prévention. Deux consultants externes de la Vlaamse Vereniging voor Alcohol en Andere Drugsproblemen (VAD) y participaient aussi. En 2006, le groupe de travail a fixé les objectifs concrets de la politique. Ceux-ci correspondent dans les grandes lignes aux objectifs de la CCT 100, la convention collective du travail qui impose aux entreprises de mettre sur pied une telle politique. Outre les aspects curatifs, l'accent est fortement mis sur la prévention.
Des objectifs à la procédure
Les objectifs ont ensuite été traduits en règles concrètes et en procédures destinées à gérer les problèmes d'alcool et de drogues sur le lieu de travail. Dexia interdit clairement à ses travailleurs d'apporter des boissons alcoolisées sur le lieu de travail. Toutefois, un verre de bière à l'heure du midi est admis. Lors des fêtes et des dîners d'affaires avec des tiers, la consommation d'alcool est autorisée.
La procédure distingue la première fois où l'on constate que le travailleur est en état d'ivresse et les suivantes. A la première constatation, le travailleur est soit raccompagné chez lui en taxi aux frais de l'entreprise, soit il peut reprendre des forces dans un local approprié. Jusqu'à présent, aucune mesure concrète n'a été fixée.
Si le travailleur se trouve une nouvelle fois sous influence, il devra lui-même assumer les frais de transport et se verra retirer ses heures d'absence de ses congés annuels.
Enfin, un rapport formel relatant les faits est rédigé et est transmis au service du personnel. Ces rapports constituent un élément important dans le déroulement des entretiens.
Sensibilisation et prévention
Tous les responsables de Dexia ont reçu une formation au sujet de la politique en question. L'intranet de l'entreprise et les affiches de la campagne dans les bureaux ont permis d'informer et de sensibiliser le personnel non-dirigeant.
Plus d'info:
Sur l'approche de Dexia, consultez le site de Prevent: L’abus d’alcool et de drogues dans la pratique: Dexia opte pour une approche stricte, mais curative
Sur la CCT 100 concernant la mise en place d'une politique de prévention en matière d'alcool et de drogues dans les entreprises, consultez le site:
- du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale: Politique préventive en matière d’alcool et de drogues sur le lieu de travail
- de l’Association flamande pour les problèmes d’alcool et autres drogues (VAD) (en néerlandais): CAO 100, de wet over alcohol en drugs op het werk.