06.09.2024
Le 21 février 2024, Nicole Berx a défendu sa thèse de doctorat à la Faculté des sciences appliquées de la ‘Katholieke Universiteit Leuven’ (‘KU Leuven’), intitulée "A Safety Readiness Model and Tool to Support the Adoption of Industrial Human-robot Collaboration. A System-wide Perspective and Validation".

Sur la thèse de doctorat

La présentation de la thèse de doctorat a débuté par une référence ludique au robot "Rosey/Rosie", qui était l'aide-ménagère de la famille Jetsons dans la série animée de 1962 du même nom.

Les robots collaboratifs (ou cobots) sont des technologies clés de l'industrie 4.0, conçus pour travailler directement avec les humains. Bien qu'ils présentent des avantages, les cobots apportent leur lot de défis en matière de sécurité qui nécessitent une perspective systémique, prenant en compte le comportement humain, les facteurs psychosociaux, les composants du système et les aspects organisationnels.

L'introduction rapide de la technologie des cobots a entraîné un manque de compréhension et de connaissance de ses aspects sécuritaires, freinant la réussite de leur intégration. En outre, en raison de ces aspects sécuritaires, le recours aux cobots reste en deçà des attentes.

Pour relever ces défis, la thèse de Nicole Berx propose d'introduire le "Cobot Safety Readiness Assessment Tool – CSRAT". Cet outil a été élaboré sur la base de modèles de maturité (en d’autres termes, un outil d’entreprise dans lequel différents niveaux de maturité sont définis en se basant sur les meilleures pratiques des organisations du secteur) et évalue la conscience et la connaissance individuelles des facteurs de risques systémiques que présentent les cobots en matière de sécurité. Cinq classes de facteurs de risques ont été identifiées. Ces facteurs sont liés à :

  • l’humain
  • la technologie
  • l’espace de travail collaboratif ("collaborative workspace")
  • l’entreprise
  • l’influence extérieure

Ces classes, et leurs sous-classes, sont les dimensions utilisées comme critères de préparation en matière de sécurité pour le CSRAT.

Ainsi, le facteur de risque humain est subdivisé en ergonomie psychosociale, cognitive et physique.

Des experts universitaires et industriels ainsi que des praticiens de l'industrie ont participé à des cycles de validation afin d'évaluer l'utilité de l'outil dans la pratique.

Le CSRAT encourage les praticiens à évaluer et à accroître leur conscience et leur connaissance des facteurs de sécurité liés aux cobots, et sert d'outil d'auto-évaluation et d'amorce de discussion. Cette étude présente une approche systémique de l'évaluation des facteurs de risques de sécurité liés aux cobots, conformément aux principes des systèmes sociotechniques, et comble le fossé entre la science et la pratique. Elle propose des améliorations au CSRAT, explore d'autres méthodes de validation et étend son application à d'autres domaines. Elle met également en évidence l'évolution de l'impact de l'intelligence artificielle sur la sécurité des cobots.

De plus amples informations (y compris un lien de téléchargement pour le texte de la thèse de doctorat) sont disponibles en néerlandais sur le site web de la ‘KU Leuven’ : Doctoraatsverdediging.

Dans le cadre de ce doctorat, les documents et articles suivants ont notamment été publiés (en néerlandais et en anglais):

Articles pertinents sur BeSWIC et d’autres organisations professionnelles

Sur ce site, vous trouverez plusieurs articles intéressants portant sur les cobots.

D'autres publications sur l'automatisation (y compris les cobots) sont disponibles sur le site web de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) : Publications par domaine prioritaire: automatisation.

En outre, plusieurs articles sur la numérisation ont été mis à jour l'année dernière, comme l'article suivant sur les exosquelettes : Exosquelettes dans la construction et mise à jour des articles de BeSWIC sur diverses nouvelles technologies

Entre-temps est également paru l’article Effets sur la santé de l'utilisation d'applications de Réalité Virtuelle: étude de l'ANSES.

Dans le secteur des entreprises de travail adapté (en néerlandais "maatwerkbedrijven"), les cobots sont déjà utilisés depuis un certain temps, comme l’illustrent les deux articles suivants, publiés sur le site de ‘Sociale Economie’ (en néerlandais):

Sur le site web de la ‘Vlaamse Agentschap Innoveren en Ondernemen’ (VLAIO), on peut également trouver un champ d’expérimentation intitulé Collaborative Work Cell 4.0, qui vise à optimiser la coopération entre l'homme et la machine à l'aide de diverses technologies (y compris les cobots et les instructions de travail numériques).

Enfin, la publication suivante est parue récemment sur le site d’Eurofound: Interaction humain-robot: quelles incidences sur les lieux de travail?