À force d’essorer continuellement les serpillères, elles se blessent aux poignets. Porter les seaux et manipuler les aspirateurs finissent par leur provoquer des inflammations des épaules et des coudes. Les émanations des produits d’entretien leur causent une toux persistante. Même après une énième opération, elles continuent à effectuer leur travail, de peur d’être licenciées ou simplement car elles n’ont pas d’autre choix.
C’est à force de voir si fréquemment dans leurs cabinets des aides-ménagères avec des problèmes de santé que des médecins, en collaboration avec des universitaires et des mutualités, ont lancé une pétition.
Au total, ce sont 140.000 personnes qui travaillent dans le secteur des titres-services, des femmes pour la quasi-totalité. Une étude a révélé que 82 % d’entre elles souffraient de maux de dos, 84 % de problèmes musculaires et articulaires, ainsi que de tendinites.
En tant qu’utilisateur de titres-services, ce que nous pouvons faire est de mettre à disposition du matériel ergonomique et des produits sains comme par exemple des raclettes pour sol au lieu des serpillères. Les employeurs ont aussi un rôle à jouer à ce niveau, par exemple en fournissant des ensembles de produits de nettoyage sûrs et en proposant des formations de qualité sur les thèmes de la sécurité et de l’ergonomie. Les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle de soutien à cet égard en délivrant des certificats de qualité et en faisant dépendre l’octroi de subventions du respect de certaines conditions.
La lettre ouverte est disponible sur le site Le Vif: Il est temps de proposer un travail décent aux aides-ménagères.
(Source: Het Nieuwsblad, 13 december 2019)