Selon l'article, quelque 285 000 femmes salariées et 187 000 hommes salariés étaient en incapacité de travail à la fin de l’année 2022.
Bien que le niveau de santé moyen de la population s’améliore, le vieillissement de la population active entraine une augmentation du nombre de personnes entrant dans le système d’assurance maladie-invalidité. En raison de l’évolution démographique et des politiques de l’emploi qui ont restreint les possibilités de sortie anticipée du marché du travail, la population salariée est de plus en plus âgée. Cependant, les indicateurs montrent de manière unanime que la santé se détériore avec l’âge.
Le risque d'incapacité de travail est particulièrement élevé pour les ouvriers. Certains secteurs d’activité sont plus exposés, notamment la logistique, les postes d’ouvriers au sein de l’industrie, la sécurité, le gardiennage, le nettoyage, ainsi que les aides à domicile et aux seniors. Malgré les mesures de prévention déjà mises en place par les employeurs, le risque d'absence reste élevé dans les entreprises relevant des commissions paritaires pour les ouvriers.
Réintégration
L'article souligne l'importance d'un effort commun de toutes les parties impliquées dans le processus de réintégration au travail. Cela inclut non seulement le travailleur lui-même, mais aussi son employeur, le médecin du travail et même le médecin traitant. Ensemble, ils doivent collaborer, avec le soutien des mutuelles, des services publics compétents et d’autres partenaires, pour faciliter la réintégration des travailleurs en incapacité.
Différents moyens de réintégration existent, par exemple:
- Aide du conseiller en prévention-médecin du travail: le travailleur peut solliciter l’aide d’un conseiller en prévention-médecin du travail. Ensemble, ils évaluent les possibilités de reprise (partielle ou complète) ainsi que la possibilité d’adapter le poste de travail. Cette aide peut se faire par une visite informelle de pré-reprise ou par un processus plus structuré appelé trajet de réintégration.
- Accompagnements et formations: les services publics de l’emploi et leurs partenaires proposent des accompagnements et des formations aux personnes qui ne peuvent ou ne désirent plus retourner chez leur employeur. Ces programmes visent à faciliter la réintégration professionnelle.
De plus amples informations sur le trajet de réintégration sont disponibles dans le thème BeSWIC Réintégration au travail et sur le site du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale: Réintégration des travailleurs en incapacité de travail.
Une réintégration précoce donne de meilleurs résultats
Bien que la participation aux politiques de réintégration augmente, cela n’a pas (encore) mené à une inversion de la tendance: la probabilité qu’une incapacité de travail dure au moins un an est restée stable, à environ 20 %. Le fait que la réintégration est souvent entamée de manière tardive, contribue à cet état de fait.
Les résultats montrent qu’orienter plus rapidement et accélérer le lancement du processus de réintégration, tout en tenant compte de l’état de santé, sont des éléments clés pour d’améliorer l’inclusion des personnes confrontées à des problèmes de santé et ainsi contribuer à un marché du travail inclusif, où les compétences de chacun sont pleinement utilisées.
Plus d'info
Vous pouvez trouver l'article complet sur le site de la BNB (en anglais): Augmentation du nombre de personnes en incapacité de travail en Belgique: causes et effets des politiques de réintégration.
(Source: communiqué NBB – avril 2024: Incapacité de travail et les politiques de réinsertion professionnelle dédiées).