Les troubles psychosociaux et musculosquelettiques restent depuis des années les principales causes d’absence pour raisons de santé en Belgique. Une étude récente des Mutualités Libres (Helan en Flandre, Partenamut en Wallonie et à Bruxelles), menée sur les données de 2,3 millions de membres entre 2018 et 2024, le confirme.

Premier constat marquant : le burn-out a presque doublé en 6 ans (+ 94 %).

Toutes les informations sur l’étude sont disponibles sur le site des Mutualités Libres : Nouvelles incapacités de travail : le burn-out a doublé entre 2018 et 2024.

Conclusions de l’étude

Entre 2012 et 2023, le nombre de Belges en incapacité de travail de longue durée (+12 mois) a bondi de 73 %, atteignant 526.507 personnes fin 2023. Dans le même temps, leur part parmi tous les assurés pouvant bénéficier d’indemnités est passée de 6,5 % à 10,3 %, tandis que les dépenses en indemnités ont doublé, de 5,5 à 12 milliards d’euros.

En 2024, plus d’une nouvelle incapacité de travail sur deux (près de 55 %) est liée à des troubles psychosociaux ou musculosquelettiques. Pas moins de 13 diagnostics liés à ces affections figurent parmi les 20 motifs les plus fréquents, dont le trio de tête : burn-out, dépression et lumbago.

Si ces deux catégories dominent pour les nouveaux cas d’incapacité de travail, cela vaut aussi pour les malades de longue durée (plus d'un an) où ils représentent près de 70% des situations.

Selon le statut professionnel, l’évolution de la proportion des indépendants dans les nouvelles incapacités de travail est la plus forte : + 49 % en 6 ans.

Les disparités entre les générations et les genres sont également visibles. L'étude révèle que près de 80 % des nouvelles entrées en incapacité de travail concernent des personnes âgées entre 30 et 59 ans. Entre 2018 et 2024, les entrées pour troubles musculosquelettiques augmentent très fortement chez les plus de 59 ans mais diminuent chez les jeunes travailleurs. À l'inverse, les troubles mentaux et le burn-out progressent proportionnellement beaucoup plus rapidement chez les moins de 40 ans.

Près de 8 personnes sur 10 reprennent le travail dans l’année. Mais certaines affections entraînent des reprises plus lentes, augmentant le risque de prolongation de l’arrêt de travail au-delà d’un an. D’autres affections permettent une reprise plus rapide.

Enfin, l’étude formule également 7 recommandations.

Plus d’informations sur le site des Mutualités Libres :

Sur ce site

Plusieurs publications des Mutualités Libres ou des articles qui y font référence ont déjà été publiés sur BeSWIC :

BeSWIC a déjà souvent relayé des articles ou études sur les troubles psychosociaux et les troubles musculosquelettiques (TMS) et leur part dans l’incapacité de travail de longue durée :