Le 3 juin 2025, l'Inspection du travail - Contrôle du bien-être au travail du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale (SPF Emploi) a organisé sa journée d'action annuelle sur les chantiers de construction dans l’ensemble du territoire belge.

Au cours de la journée d'action nationale, 177 entrepreneurs ont été contrôlés. 360 infractions ont été constatées, dont 174 concernaient le risque de chute de hauteur (48 %).

Le graphique ci-dessous montre la répartition en pourcentage de l’ensemble des constatations faites lors de l'action « action coup de poing » du 3 juin 2025 :

“L’image montre la répartition en pourcentage des constatations par catégorie.”

Principales infractions

Le premier risque est celui de chute de hauteur sur les chantiers de construction. Cela se présente de différentes manières:

  • Echafaudages dangereux : garde-corps manquants, planchers de travail incomplets, stabilité insuffisante, etc

“L’image montre un exemple d’echafaudages dangereux : garde-corps manquants, planchers de travail incomplets, stabilité insuffisante, etc.”

  • Absence de protection collective aux abords d'un ouvrage

“L’image montre un exemple de l’absence de protection collective aux abords d'un ouvrage.”

  • Absence de protection collective au niveau des ouvertures dans le sol 

“L’image montre un exemple de l’absence de protection collective au niveau des ouvertures dans le sol.”

  • Absence de protection collective lors de travaux sur le toit 

“L’image montre un exemple de l’absence de protection collective lors de travaux sur le toit.” 

  • Effectuer des travaux en hauteur sur une échelle.

 

En deuxième position se trouve le non-respect de la formation de base en sécurité concernant les chantiers temporaires ou mobiles (ou équivalent). Cette formation, introduite en avril 2023, doit être suivie par toutes les personnes qui travaillent sur un chantier de construction.

La troisième position est occupée par le non-port d'équipements de protection individuelle. Lors de l'opération « action coup de poing », il s'agissait dans la plupart des cas du non-port d'un masque de protection respiratoire lors du traitement de matériaux contenant de la silice cristalline.

En quatrième position figurent les voies d'accès dangereuses sur le chantier ou dans le bâtiment. Il s'agit notamment des cages d'escalier non éclairées, des rampes manquantes dans les escaliers et des passerelles trop étroites pour franchir les différences de hauteur.

En cinquième position, on trouve l'exposition à la poussière de silice cristalline générée par les procédés de travail (sciage, meulage, fraisage, etc.) de matériaux contenant du silice, tels que les éléments en béton, les blocs en terre cuite pour murs intérieurs, les briques de parement, des pavés, etc. L'exposition à ce type de poussières peut entraîner toutes sortes de maladies pulmonaires, voire un cancer du poumon. Les matériaux de construction peuvent être traités en sécurité en utilisant dans un premier temps un système d'alimentation en eau ou d'aspiration des poussières afin de précipiter ou de collecter la poussière libérée.

Conclusion

L'action « action coup de poing » de 2025 confirme une fois de plus que le risque de chute de hauteur est bien présent sur les chantiers. Le risque de chute est sous-estimé, alors que les conséquences d'une chute, même d'une hauteur de 2 mètres ou moins, peuvent être très graves.

Vous trouverez plus d’information sur les mesures de prévention pour le travail en hauteur dans le thème Travail en hauteur sur ce site BeSWIC et dans le thème Travaux temporaires en hauteur sur le site du SPF Emploi.