En mai 2024, le SPF publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement de Belgique a lancé une campagne de sensibilisation sur les perturbateurs endocriniens. Elle cible les femmes enceintes et celles qui souhaitent le devenir.

Dans le cadre de la campagne, le SPF Santé publique a lancé le site web www.perturbateursendocriniens.be.

Les perturbateurs endocriniens, reconnus pour leurs effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement, sont une priorité des autorités belges et européennes. Le Plan d’action national sur les PE (NAPED), adopté en juin 2022 en Belgique, inclut des actions de communication ciblant les publics vulnérables. Les femmes enceintes figurent parmi les groupes prioritaires en raison des risques accrus pour leur futur enfant lors de phases de développement cruciales. Une perturbation hormonale pendant ces phases peut entraîner des conséquences graves et irréversibles sur la santé.

Résultats

Les enquêtes réalisées par l'institut de sondage IVOX, avant et après la campagne, auprès d’un échantillon représentatif de 1000 Belges, ont révélé avec précision l’impact qualitatif de la campagne :

  • Connaissances accrues : 80 % des participants indiquent qu’ils connaissent les perturbateurs endocriniens après la campagne, contre 73 % avant. 63 % des femmes enceintes ou de leur entourage savent comment réduire les risques, contre 52 % avant la campagne.
  • Visibilité et score : 27 % des répondants se souvenaient avoir vu la campagne, avec une note moyenne de satisfaction de 7,3/10, atteignant 8/10 chez les femmes enceintes, score largement au-dessus de la moyenne.
  • Accessibilité et orientée sur les changements de pratique : 92% estiment que le contenu de la campagne est facile à comprendre et encourage un comportement limitant les risques. 80% reconnaissent qu’elle explique correctement les risques sur la santé du bébé et de la femme enceinte.
  • Préoccupation plus élevée : Les participants semblent être plus prêts à adopter les comportements visibles sur les affiches. Un nombre plus élevé de participants font attention à l’origine de leurs produits de beautés (préférence à l’Europe) et/ou à acheter des produits labellisés « EU Ecolabel ».
  • Changement de comportement encouragé : 2 répondants sur 3 ont déclaré qu'ils étaient susceptibles de prendre des mesures pour réduire les risques liés aux perturbateurs endocriniens au cours des 12 prochains mois.

Malgré ces avancées, des efforts restent nécessaires pour améliorer la prévention, notamment :

  • En renforçant la connaissance relative aux sources d’exposition (ex. jouets, produits ménagers, cosmétiques) et aux impacts sur la santé.
  • En luttant contre la persistance de fausses croyances, comme le rôle supposé protecteur du placenta dans l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
  • En encourageant des attitudes et comportements à faible risque, grâce aux conseils listés sur le site de la campagne.

Seconde campagne

Fort des enseignements, le SPF Santé publique et ses partenaires préparent une seconde campagne pour 2025. Celle-ci ciblera les jeunes enfants par l’intermédiaire de leurs parents et leur entourage proche, tout en continuant à sensibiliser les femmes enceintes. Ces actions complémentaires permettront d’approfondir la sensibilisation et d’amplifier l’impact sur la santé publique.

Plus d’infos

Plus d’informations sont disponibles sur le site du SPF Santé publique :

Les perturbateurs endocriniens inclus dans le code du bien-être au travail

L’arrêté royal du 2 juillet 2023 fixant des mesures afin de protéger les travailleurs contre les agents possédant des propriétés perturbant le système endocrinien, a été publié au Moniteur Belge du 18 juillet 2023.

Par cet arrêté royal, les perturbateurs endocriniens sont inclus dans le titre 2 du livre VI du Code du bien-être au travail. Cela implique qu’en ce qui concerne la protection des travailleurs, ces substances sont désormais soumises aux mêmes règles que les substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques.

Depuis cet arrêté royal, les perturbateurs endocriniens sont explicitement mentionné dans les dispositions relatives à la protection de la maternité (titre 5 du livre X du code) et à la protection des jeunes au travail (titre 3 du livre X du code). Les femmes enceintes et leurs enfants à naître, ainsi que les jeunes, sont en effet des groupes à risque particulièrement sensibles à l’exposition à ces substances.

Plus d’informations sont disponibles dans les articles suivants :

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